Heliamphora chimantensis

Histoire

En 2001, une expédition mena A. Wistuba, T. Carow et P. Harbarth sur le Chimanta tepuy. Ils y trouvèrent une espèce encore inconnue, proche en forme de H. tatei et H. neblinae.
Ils l'appelèrent H. chimantensis.

Plus d'info:
http://www.carnivorousplants.org/cpn/Species/v31n3p78_82.html


Morphologie

Les ascidies sont très verticales, pas très larges et majoritairement vertes, bien que certains clones présentes des veines rouges prononcées sur la partie supérieure. Les cuillers sont elles aussi très verticales, et peuvent être pointues ou rondes en fonction des clones.

On dénombre 2 clones distincts en culture:

chimantensis I: veinée et cuiller pointue:


chimantensis II: Non veinée et cuiller ronde:



Conditions de culture recommandées:

Comme pour tous les Heliamphora, pas trop chaud, avec des amplitudes thermiques importantes, forte hygrométrie.
Pour plus de détails, se référer à la fiche de culture sur Le genre Heliamphora (sera entièrement reconstruite dans les prochains jours)


Expérience personnelle

Achat

Début de l'été 2006 chez Mr Wistuba.
J'ai choisi le pack avec les 2 clones.

Conditions de culture

Un substrat 50% tourbe, 50% sable. Je reste malgré tout persuadé que tels les Nepenthes, les Heliamphora poussent sur pratiquement tous les substrats...
Placées dans le terrarium highland, au garage; ventilé, climatisé la nuit, éclairage de 2 groupes fluocompacts de 110W environ 10H par jour (bien que les néons soient alternés parfois et tournent au total de 7h à 21h).
Températures: été; jour: 24-29°, nuit 14-20°; hiver; jour: 18-24°, nuit: 8-14°

Remarques

Encore peu connue, cette plante est une merveille, elle pousse bien et est plutôt jolie. A recommander pour les premiers essais avec les Heliamphora, bien que H. minor reste pour moi un summum de simplicité (moins chère également).
Il semble que plusieurs années soient recquisent pour différencier les clones, je n'arrive toujours pas à les reconnaître...
Attention à bien remplir les ascidies tous les 3 jours grand maximum, car elles ont très faibles contenance chez cette espèce et sont vite vides...ensuite les cuillers sèchent !
Assez tolérant sur les conditions de luminosité, mais une luminosité plus faible que la normale entraine une perte rapide de coloration, notamment de la cuiller chez cette espèce.
La croissance est conforme au standards des Heliamphora, ni trop rapide, ni trop lent.


Des chimantensis chez moi

Lors de leur arrivée, les 3 plants (oui, il y avait 3 plants pour 2 clones) étaient encore juvéniles. Les plants, vigoureux, ne semblaient pas avoir souffert du transport, pourtant bien long (9 jours)
La forme de l'ascidie juvénile est, chose rare, reconnaissable par rapport aux autre Heliamphora.



Mais il ne fallut pas attendre bien longtemps pour que les plantes repartent après la pause de croissance inévitable liée au transport, et après quelques ascidies juvéniles et autant de mois en ma possession, elles produisaient déjà leurs premières urnes adultes !
Evolution plaisante qui constituait mon premier passage au stade adulte.







Par ailleurs, tous les plants évoluaient en même temps...



Bien entendu, et comme c'est le cas pour la plupart des Heliamphora, la limite n'est pas clairement définie entre adulte et juvénile, et pendant un moment, les pieds oscillaient entre création juvéniles et créations adultes.







Mais rapidement, les formes adultes devinrent omniprésentes, pour donner aux pieds l'allure qu'ils ont aujourd'hui, celle de touffes pointues...



L'allure est caractéristique, les cuiller se font plus imposantes...



Mais n'oublions pas que malgré les apparences trompeuses des photos, ces plantes ne mesurent que 5-6cm de haut...



Mais quand on sait que comme les espèces qui lui sont proches, H. chimantensis effectue un saut de croissance pour former d'un coup des ascidies beaucoup plus grandes...
Bref, patience et persévérence comme avec toutes les Heliamphora, mais H. chimantensis vous procurera en plus sa beauté unique.


Conclusion

H. chimantensis est une plante a conseiller aux amateurs d'Heliamphora ayant connu un certain succès avec des espèces plus simples. Si c'est le cas, chimantensis vous comblera certainement.
En revenche, comme c'est le cas pour toutes les Heliamphora, seule une réelle passion pour le genre vous permettra de les tenir en pleine forme, d'effectuer les soins quasi-quotidiens recquis. Aimer vos plantes, elles vous le rendrons; délaissez ne serait-ce que faiblement vos Heliamphora, et les résultats seront plus ternes.

Votre serviteur,

Mais 2 remarques:
- il existe 2 clones en culture. Désolé d'être chiant avec la nomenclature, mais là-haut sur les tepuyes, il existe une infinité de clones (une graine donnera un clone différent).
- je ne comprend pas trop la phrase: "La forme de l'ascidie juvénile est, chose rare, reconnaissable par rapport aux autre Heliamphora", qu'entends-tu par là?

Oui en effet pour les clones, je vais préciser.

J'entends par là que l'on peut reconnaître chimantensis même juvénile alors que c'est pas évident pour les autres Heliamphora.

très belle fiche

Sébastien a écrit:

J'entends par là que l'on peut reconnaître chimantensis même juvénile alors que c'est pas évident pour les autres Heliamphora.

Ah ben c'est que tu as pas vu mes Heliamphora alors
J'en ai 2 ou 3 qui otn exactement la même tête en juvénile

Tiens, il faudra que je passe un de ces 4...

Euh oui, mais encore faut-il que je sois en Isère
En ce moment, je suis en Belgique, je ne rentre que fin juin.

Superbe fiche Seb !!!

Super Seb merci pour cette fiche